Comment choisir un compresseur à air ?
Capable de gonfler des pneumatiques en quelques minutes, d’en vérifier la pression, de meuler du métal, d’agrafer des panneaux de bois, de sabler une carrosserie ou encore de peindre de grandes surfaces, le compresseur à air est un dispositif très commun qui peut s’avérer utile dans bien des situations. Que vous soyez un professionnel à la recherche d’un équipement fiable et puissant, ou un passionné de bricolage en quête de polyvalence, le secteur des compresseurs à air se distingue par une offre riche et variée, en mesure de répondre à vos besoins !
À quoi sert un compresseur à air ?
Utilisé pour gonfler des pneumatiques et vérifier leur pression, le compresseur à air ou compresseur d’air possède bien d’autres atouts dans sa cuve ! Véritable équipement à tout faire, il peut ainsi vous aider à peindre, clouer, percer, agrafer, meuler, poncer, visser, souffler, buriner, décaper ou encore nettoyer des façades. Autant de fonctions très utiles, nécessitant l’utilisation d’outils pneumatiques compatibles, qui le rendent indispensable aux yeux de nombreux garagistes, menuisiers et bricoleurs, amateurs comme passionnés !
Fonctionnement d’un compresseur
Le fonctionnement d’un compresseur à air est relativement facile à appréhender : lors de sa mise en route, l’air (à basse pression) est acheminé dans le réservoir étanche où il est comprimé par la rotation d’un cylindre, à la pression voulue. Plus la quantité d’air présente dans le réservoir est importante, plus la pression est élevée. Un fois la pression désirée atteinte, le moteur s’arrête. Le compresseur peut alors être utilisé avec l’outil souhaité. Lorsque la cuve est vide ou que la pression est trop basse, le moteur se met de nouveau en marche.
- La cuve : également nommé « réservoir » ou « chambre », cet élément plus ou moins volumineux est essentiel puisqu’il permet de stocker l’air comprimé. Certains compresseurs d’air sont dépourvus de cuve. Ces modèles portatifs, moins coûteux, sont évidemment moins performants et présentent des débits d’air bien plus variables.
- Le moteur : électrique ou thermique, le moteur fonctionne de pair avec la pompe à air. Sa puissance se situe entre 0,2 CV et 5,5 CV, voire bien plus sur les modèles industriels. Plus cette puissance est élevée, plus le compresseur est en mesure de restituer rapidement et efficacement l’air stocké dans la cuve.
- Le cylindre de compression : réalisé en fonte ou en aluminium, le cylindre comprime l’air au sein de la cuve. Sur certains modèles de compresseurs, on note la présence d’un second cylindre droit ou en forme de V qui améliore la compression et offre une utilisation prolongée. On parle alors de compresseur bicylindre. Le duo formé par le moteur et le cylindre se nomme « groupe de compression ».
- Le système de refroidissement : le fonctionnement du moteur produit de la chaleur qu’il est nécessaire d’évacuer. C’est le rôle du système de refroidissement. Assurant un meilleur échange thermique que leurs homologues en aluminium, les cylindres en fonte se refroidissent plus rapidement.
- Le pressostat : ce dispositif de sécurité a pour fonction de relancer automatiquement le moteur lorsque la pression dans la cuve descend en dessous d’un certain seuil, généralement réglé par défaut sur 4 bars.
- Le régulateur de pression : autre dispositif de sécurité, se présentant le plus souvent sous la forme d’une molette graduée, le régulateur permet d’adapter la pression en sortie de cuve aux outils utilisés, notamment pour éviter de les endommager.
- La soupape de sécurité : en cas de défaillance du régulateur ou du pressostat, la soupape de sécurité s’ouvre pour libérer l’air dans la cuve afin de réduire rapidement la pression et ainsi éviter une surpression ou une explosion de la cuve.
- Le manomètre : doté d’un indicateur de pression à aiguille ou d’un écran digital, le manomètre permet de contrôler le niveau de pression de l’air présent à l’intérieur de la cuve.
- Le filtre à air : en empêchant le passage des impuretés, le filtre protège le groupe de compression et garantit de bonnes performances. Idéalement, il doit être nettoyé après chaque utilisation et changé tous les ans.
Usages d’un compresseur à air
Une fois associé aux bons outils, le compresseur à air est capable de répondre à de nombreux besoins. Voici les principaux travaux que vous pouvez réaliser à l’aide de votre compresseur à air.
- Le gonflage : le compresseur à air vous permet non seulement de gonfler les pneus de votre véhicule, mais il vous donne aussi la possibilité de vérifier leur pression à l’aide de son manomètre pour rouler en toute sécurité. Outre des pneus, le compresseur vous permet également de gonfler un matelas pneumatique, un ballon de sport, une piscine gonflable…
- Le soufflage : à l’aide d’une soufflette ou d’un pistolet de soufflage, retirez facilement la poussière qui s’est accumulée sur votre voiture, vos outils, votre atelier ou les pièces sur lesquelles vous travaillez.
- La peinture : avec le compresseur à air, peignez vos surfaces très rapidement, en soignant vos finitions. Contrairement au pinceau ou au rouleau, le pistolet de peinture à air comprimé vous permet de peindre des carrosseries, des murs, des portes et autres éléments, sans trace ni grain, par simple projection de peinture.
- Le perçage : un compresseur à air doté d’une puissance suffisante et un débit d’air important, de l’ordre de 200 l/min ou au-delà, permet de percer différentes surfaces, telles que le bois ou l’acier.
- Le burinage : pas besoin d’investir dans un onéreux marteau-piqueur professionnel pour fendre du béton, couper des rivets ou enlever du carrelage. Équipé d’un marteau burineur à air comprimé, le compresseur peut faire des miracles !
- L’agrafage : les agrafeuses pneumatiques peuvent être utilisées dans le cadre de vos travaux d’ébénisterie, de menuiserie ou de pose de panneaux de bois avec grande précision et à cadence élevée.
- Le clouage : non, les doigts écrasés à cause des coups de marteau ne sont pas une fatalité ! Puissantes et rapides, les cloueuses pneumatiques peuvent enfoncer des clous d’une longueur pouvant atteindre 50 mm avec facilité et précision.
- La clé à choc : également nommée boulonneuse ou déboulonneuse, la clé à choc est un outil entre autres utilisé pour démonter des roues de voiture ou des plaquettes de frein.
- Le meulage : avec la meuleuse pneumatique, réalisez des finitions impeccables, arrondissez les coins de vos planches ou retirez la rouille de vos outils en profitant de la puissance du compresseur à air.
- Le sablage : en projetant un abrasif à vitesse élevée grâce à l’air comprimé, le pistolet de sablage vous permet de décaper différentes surfaces, d’ébavurer des pièces en métal, de dépolir du verre ou encore de nettoyer des murs.
Les 3 grands modèles de compresseur à air
Le compresseur de loisir
Destiné à un usage domestique occasionnel, le compresseur à air de loisir est un appareil léger et compact, qui trouvera facilement sa place dans un garage ou un atelier. Malgré ses petites dimensions et ses performances relativement limitées, ce compresseur est tout à fait apte à répondre aux besoins les plus courants, qu’il s’agisse de gonfler un pneumatique, mesurer sa pression, nettoyer une surface à l’aide d’une soufflette ou encore peindre des petits objets et des surfaces réduites.
Le compresseur d’atelier
Dotées de meilleures caractéristiques techniques, le compresseur d’atelier peut servir non seulement à gonfler, souffler, peindre, clouer et agrafer, mais aussi à meuler ou à buriner, à condition de ne pas en faire un usage trop intensif. Plus imposant que le compresseur de loisir, cet appareil est généralement équipé de roues qui facilitent son déplacement en intérieur, comme à l’extérieur...
Le compresseur de chantier
Conçu pour les travaux professionnels ou très réguliers, le compresseur de chantier peut faire toutes les tâches que l’on peut confier à un compresseur d’atelier, mais il peut aussi vous aider à percer, déboulonner, meuler et buriner à haute intensité. Du fait de la taille de sa cuve et du poids de son moteur, ce type de compresseur n’est pas toujours des plus maniables.
Les types de compresseurs à air
Le compresseur portatif
Le compresseur portatif est léger (environ 4 kg), facile à emporter et à manipuler. En contrepartie, il présente une puissance restreinte (1,5 CV) et un volume de cuve très réduit (jusqu’à 20 litres) qui limitent son utilisation aux travaux de gonflage, de nettoyage ou d’agrafage. Fonctionnant sans huile, il nécessite peu d’entretien. Certains modèles de compresseurs portatifs fonctionnant à l’aide d’une batterie électrique de 12 V, peuvent également se brancher sur un allume-cigare.
Le compresseur monocylindre
Dans ce type de compresseur très répandu sur le marché, le moteur entraîne un seul et unique cylindre. Doté d’une puissance, une pression et un débit d’air plus élevés que son homologue portatif, le compresseur monocylindre est parfaitement adapté à un usage régulier et plus intensif, à condition de choisir un modèle disposant d’un volume de cuve suffisant (jusqu’à 250 litres, pour les plus imposants).
Le compresseur bicylindre
Réservé aux professionnels, mais aussi aux passionnés disposant d’un espace suffisant dans leur garage ou leur atelier, le compresseur bicylindre est équipé d’un moteur puissant et d’une capacité de compression importante (jusqu’à 13 bars). Des performances qui lui permettent de réaliser les travaux les plus exigeants : peinture sur de grandes surfaces, carrosserie, burinage, nettoyage de murs très encrassés… Sa puissance autorise aussi l’utilisation de plusieurs outils de manière simultanée.
Choisir un compresseur à air : les critères principaux
Vous souhaitez acquérir un compresseur à air pour des besoins ponctuels ou pour une utilisation intensive dans le cadre de différents travaux ? Se distinguant sur de nombreux points, les compresseurs n’offrent pas tous les mêmes possibilités, d’où l’importance de porter une attention toute particulière aux critères suivants :
La fréquence d’utilisation : vous avez l’intention d’utiliser votre compresseur de façon ponctuelle, pour gonfler un ballon, vérifier la pression de vos pneus ou peindre une petite surface à l’aide d’un pistolet à peinture basse pression ? Dans ce cas, nul besoin d’investir dans un compresseur onéreux et encombrant. En revanche, si vous avez l’intention de l’utiliser régulièrement pour différents usages nécessitant un débit d’air important et une utilisation prolongée, sans interruption, il faudra vous tourner vers un modèle monocylindre ou bicylindre.
Le volume de la cuve : d’une capacité de 3 à 200 litres, la cuve conditionne la durée d’utilisation en continu du compresseur et, par extension, le type de travaux qu’il est possible de réaliser. Ainsi, une petite cuve d’un volume de 10 litres est parfaitement adaptée à un usage domestique, mais aura bien du mal à faire fonctionner efficacement une meuleuse, une ponceuse ou une perceuse pneumatique. Pour des travaux plus réguliers ou intensifs, il sera nécessaire de se tourner vers un modèle disposant d’une cuve de 100 litres au minimum.
Quant aux compresseurs sans cuves, donc dépourvus de stockage d’air, ils permettent de gonfler un pneumatique, de vérifier sa pression ou de retirer la poussière, mais il ne faut pas en attendre beaucoup plus !
La pression : exprimée en bars (B), la pression correspond à la force exercée par l’air à la sortie du compresseur à air. Chaque outil requiert une pression minimum pour pouvoir fonctionner correctement. Si vous avez l’intention d’utiliser un deuxième outil en complément, ajoutez simplement 2 ou 3 bars.
Le débit d’air : exprimé en litre par minute (l/m) ou en mètre cube par heure (m³/h), le débit d’air est l’un des critères qui importent le plus dans le choix d’un compresseur à air. Il correspond au volume d’air restitué par le compresseur en un temps donné, plus exactement en une minute ou une heure selon la méthode de calcul choisie. Un usage intensif nécessitera à la fois un volume de cuve important, une puissance de moteur élevée et un débit conséquent. En fonction des modèles, vous pourrez bénéficier de 10 l/m à 500 l/m.
La puissance : exprimée en chevaux (cv), la puissance du moteur dépend du débit d’air et du volume de la cuve. En effet, un moteur puissant, c’est l’assurance de pouvoir remplir le réservoir de votre compresseur rapidement et de l’utiliser plus longtemps, de manière continue. À noter que les compresseurs thermiques correspondent le plus souvent aux modèles les plus puissants, bien qu’ils soient aussi les plus encombrants et les plus exigeants en matière d’entretien.
La lubrification : certains modèles de compresseurs, notamment les plus puissants, requièrent une lubrification de leurs cylindres. On parle également de « lubrification noyée dans l’huile ». Un coût d’entretien supplémentaire qui n’est évidemment pas présent sur les compresseurs qui fonctionnent sans huile.
Prix d’un compresseur à air
De moins de 20 € à plus de 2 000 €, le prix d’un compresseur à air dépend à la fois de sa puissance, son débit d’air, son niveau de pression maximum, le volume de sa cuve, mais aussi les options et outils avec lesquels il est proposé.
Compresseur portatif
Pression max : 20 B
Prise allume-cigare
Tuyau de 59 cm
Embouts de gonflage fournis
Voir le produitCompresseur lubrifié
Moteur électrique surdimensionné
Cuve de 50 litres
Pression max : 8 B
Cylindre alu-fonte
Voir le produitFonctionne sans huile
Pression max : 10 B
Interrupteur de pression
Filtre d’aspiration
Cuve garantie dix ans contre la corrosion
Voir le produitCompresseur bicylindre en V
Cuve de 24 litres
Pression max : 11 B
2 sorties rapides
Puissance de 3,5 cv
Voir le produitCuve de 150 litres
Moteur de 3 cv
Pression max : 10 B
Utilisation professionnelle pour travaux exigeants
Voir le produitUtilisation d’un compresseur à air
Avant de mettre en route votre compresseur à air, en particulier si c’est la première fois que vous l’utilisez, commencez par repérer chaque élément du compresseur en vous aidant des documents fournis par le fabricant. Vérifiez également si la valve présente sous l’appareil est bien fermée et si les filtres à air sont bien présents.
Après avoir réalisé ces quelques vérifications, raccordez l’outil pneumatique au compresseur à l’aide d’un flexible. Ensuite, branchez le compresseur au secteur (les rallonges sont à éviter), puis réglez la pression sur le niveau correspondant à l’usage voulu et l’outil utilisé. Une fois le bon niveau de pression atteint, le moteur s’arrête et le compresseur est prêt à être utilisé. Pendant la phase de dépressurisation, si la pression atteint un seuil trop bas, le moteur se remet automatiquement en route.
Avant de débrancher votre compresseur à air, ouvrez la soupape d’évacuation pour retirer l’humidité. Puis coupez l’alimentation d’air du tuyau, éteignez l’appareil et attendez que la pression soit retombée à zéro.
Pendant vos travaux, le port de lunettes de protection est vivement recommandé. De même que le casque antibruit, si votre compresseur à air est bruyant.
Entretien d’un compresseur à air
Pour permettre à votre compresseur à air de conserver ses capacités et éviter de le changer au bout de quelques années de bons et loyaux services, il est indispensable de l’entretenir.
Tout d’abord, procédez à un nettoyage régulier du filtre à air. Chargé de retenir les poussières et autres impuretés présentes dans l’air environnant, il doit être aspiré dès que possible. Si vous ne le faites pas, vous risquez en effet de perdre en efficacité et d’endommager vos outils. D’une manière générale, essayez de travailler dans un environnement le plus propre possible.
De plus, procédez à une vidange de la cuve à eau en ouvrant le robinet ou la valve, après chaque utilisation. Si vous ne comptez pas utiliser votre compresseur avant une période prolongée, procédez à cette vidange pour éviter que l’eau ne s’attaque au métal ou qu’elle gèle durant l’hiver.
Enfin, à moins de posséder un modèle de compresseur sans huile, veillez à vérifier régulièrement le niveau d’huile et réalisez une vidange, au bout de 100 heures d’utilisation environ, en remplaçant l’huile usagée par de l’huile préconisée par le constructeur. Attention : si le niveau d’huile est trop bas, vous risquez d’endommager votre moteur !
Synthèse du guide Comment choisir un compresseur à air ?
Véritable « équipement à tout faire », apprécié par les professionnels comme par les passionnés de bricolage, le compresseur à air vous aide à gonfler vos pneus, ballons, piscines gonflables, mais aussi à réaliser vos petits et gros travaux : meulage, clouage, agrafage, burinage, perçage, déboulonnage (clé à choc), sablage, perçage…
Proposés en de nombreux modèles, qui se distinguent aussi bien par le volume de leur cuve, leur motorisation, leur puissance, leur pression maximale et leur débit d’air, les compresseurs à air ne répondent pas tous aux mêmes besoins. Capable de contrôler la pression de vos pneumatiques ou d’agrafer des tissus d’ameublement, un compresseur de loisir est ainsi dans l’impossibilité de fournir assez de pression et de débit d’air pour faire fonctionner un marteau-burineur en continu, par exemple.
Bien que relativement facile à utiliser et équipé de plusieurs dispositifs de sécurité, le compresseur à air requiert toutefois certaines précautions qu’il est important de connaître pour éviter tout accident. Par ailleurs, certains modèles, notamment les compresseurs thermiques, nécessitent un entretien régulier. C’est le prix à payer pour garantir l’efficacité de vos travaux et la durée de vie de votre appareil !
Alors, prêt à choisir le compresseur à air qui vous convient ?